Quando oiço falar de mais uma iniciativa de fechar o acesso à Internet para proteger os «direitos intelectuais» dos «criadores», lembro-me sempre do lamento que Georges Brassens colocava na voz das prostitutas e dos gigolos, confrontados com a «concurrence déloyale» do «amor livre». Com efeito, que se fará do ganha-pão desses «criadores do sexo» se os amadores começam a vulgarizar a prática gratuita do acto?
Aqui vai, Concurrence Déloyale:
Il y a péril en la demeure, depuis que les femmes de bonnes moeurs, ces trouble-fête,
Jalouses de Manon Lescaut, viennent débiter leurs gigots à la sauvette.
Elles ôtent le bonhomme de dessus la brave horizontal' déçue, elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin elles retirent le morceau de pain, c'est dégueulasse.
En vérité, je vous le dis, il y en a plus qu'en Normandie il y a de pommes.
Sainte Madeleine protégez-nous, le métier de femme ne nourrit plus son homme.
Y'a ces gamines de malheur, ces grosses qui tout en suçant leur pouce de fillette,
Se livrent au détournement de majeur et, vénalement, troussent leur layette.
Y'a ces rombières de qualité, ces punaises de salon de thé qui se prosternent,
Qui pour redorer leur blason, viennent accrocher leur vison à la lanterne.
Y'a ces petites bourgeoises faux culs qui, d'accord avec leur cocu clerc de notaire,
Au prix de gros vendent leur corps, leurs charmes qui fleurent encore la pomme de terre.
Lors, délaissant la fille de joie, le client peut faire son choix tout à sa guise,
Et se payer beaucoup moins cher des collégiennes, des ménagères, et des marquises.
Ajoutez à ça qu'aujourd'hui la manie de l'acte gratuit se développe,
Que des créatures se font culbuter à l'oeil et sans calcul. Ah les salopes !
Elles ôtent le bonhomme de dessus la brave horizontal' déçue, elles prennent sa place.
De la bouche au pauvre tapin elles retirent le morceau de pain, c'est dégueulasse.
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